
Avertissement : Cet article est destiné au public. Il est uniquement destiné à des fins de sensibilisation et d'éducation et reflète uniquement l'opinion de l'auteur. Si vous avez besoin d'aide pour votre santé, veuillez contacter des professionnels formés et agréés dans votre région.
Colorier le monde en orange (traduction littérale de Color the World Orange) n’est pas un événement tardif d’Halloween. L'orange est peut-être associé à l’Halloween, mais pour les personnes souffrant de douleur chronique, l'orange est aussi la couleur qu'elles vont porter ce lundi 6 novembre 2023 (le premier lundi de novembre) pour faire connaître le syndrome douloureux régional complexe (SDRC), un trouble débilitant que je trouve très difficile mais fascinant à traiter.
Le SDRC est une complication qui peut survenir avec n'importe quelle blessure : une fracture, une déchirure du ligament, une entorse musculaire, une incision chirurgicale, une ecchymose ou un accident vasculaire cérébral. En réponse à la blessure, l'organisme fait appel à son équipe de nettoyage pour nettoyer la plaie afin que celle-ci puisse commencer à guérir. Par équipe de nettoyage, je veux dire inflammation. Ce nettoyage est normalement d’une durée limitée, mais cela prend parfois une éternité, car le cerveau est incapable d'envoyer les bonnes instructions à son équipe de nettoyage. Cette défaillance pourrait être dû au fait que le cerveau soit hors service, étant toujours sous le choc par la quantité douleur qu’il avait dû procéder rapidement au moment de l’accident. En conséquent, l’équipe de nettoyage continue de nettoyer et l’équipe de guérison continue d’attendre. Un nettoyage excessif provoque des douleurs supplémentaires. Une blessure non guérie provoque également des douleurs supplémentaires. Un cerveau déjà épuisé continue de s’épuiser. Telle est la spirale descendante de la douleur dans laquelle les victimes du SDRC peuvent se retrouver coincées.
Le SDRC est très difficile à traiter, mais généralement, plus il est détecté et traité rapidement, meilleures sont les chances de sortir de cette spirale descendante de douleur. Pour l’instant, les traitements se concentrent principalement sur le cerveau et ses nerfs, que j’aime comparer à un panneau électrique et à son câblage électrique qui parcourt toute la maison pour contrôler tous les appareils électriques. Parfois, dans un panneau électrique, nous pouvons être témoins de corrosion, de basse tension, de fusibles grillés, de fils desserrés ou de disjoncteurs déclenchés. Un bon électricien effectuera le nettoyage, l’étalonnage de la tension, le remplacement des composantes, le recâblage et le redémarrage nécessaires. Traiter le cerveau est très similaire dans le sens où il peut se laisser nettoyer, calmer, reconnecter et redémarrer. Celles-ci peuvent être tentées avec des médicaments, des interventions chirurgicales, des techniques psychologiques ou des techniques de physiothérapie. Il est important de comprendre que le SDRC n’est en aucun cas un trouble mental mais clairement un trouble nerveux de la même catégorie qu’un accident vasculaire cérébral.
Ici, j'ai dessiné Elbro avec un membre étrangement contorsionné, une sensation très bizarre et douloureuse que ressentent parfois les victimes du SDRC, car la région du cerveau responsable de la détection de la douleur a pris trop d’expansion après avoir été stimulée quotidiennement, et a progressivement envahi l’espace réservée à la région voisine chargée de ressentir la position du corps dans l’espace. Moins d’espace pour cette région du cerveau signifie moins de puissance de traitement des données, et donc une sensation moins précise de la position du corps dans l'espace.
Si vous êtes ou pensez être victime du SDRC, sachez qu’il y a de l’espoir, car nous sommes toujours à un pas de plus vers la compréhension de ce trouble. Si vous souhaitez soutenir la cause, rejoignez-moi dans le mouvement Color the World Orange et portez votre vieux chandail orange d'Halloween aujourd'hui lundi 6 novembre 2023.